Au moins 115 morts dans les manifestations étudiantes au Bangladesh

Au moins 115 personnes sont mortes cette semaine dans les manifestations étudiantes violemment réprimées, au Bangladesh, selon un décompte de l'AFP. 

La police anti-émeute a tiré à balles réelles sur des manifestants à Dacca, ce samedi 20 juillet 2024. La veille, un couvre-feu avait été décrété et l'armée déployée afin de maintenir l'ordre. 

Depuis le début de la semaine, les tirs des forces de l'ordre sont responsables de plus des deux-tiers des morts. Le durcissement de la répression pousse les manifestants à réclamer la fin du pouvoir autocratique de la Première ministre Sheikh Hasina. 

Deux des dirigeants du principal groupe organisateur des manifestations, Students Against Discrimination, auraient été arrêtés. L'un des principaux opposants politiques, Ruhul Kabir Rizvi Ahmed du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) a aussi été interpellé. 

Les manifestations dans ce pays de 170 millions d'habitants sont quasi quotidiennes depuis début juillet. Elles visent à négocier la fin des quotas d'embauche dans la fonction publique, plus rémunératrice que le secteur privé. La moitié des postes sont réservés à des groupes spécifiques, notamment aux enfants des vétérans de la guerre de libération du pays contre la Pakistan en 1971. 

Lily REY 

Sources : AFP, Le Figaro, CNews, L'Express, Le Monde