L'avenir spatial de l'Europe va se jouer à Séville

Les 22 pays de l'Agence spatiale européenne (ESA) vont se réunir lors d'un sommet européen à Séville, lundi 6 novembre.

C'est dans une ambiance tendue que va s'ouvrir ce sommet de deux jours de négociations entre les ministres européens. Les divisions entre Etats membres sur l'avenir des lanceurs européens ralentissent les ambitions spatiales de l'ESA. 

Pour les acteurs du secteur spatial, l'Europe est en train de jouer son avenir dans l'espace. Selon le patron de l'ESA, Joseph Aschbacher, la question est de savoir où l'Europe veut aller ? Veut-elle se positionner en simple cliente de services rendus par d'autres ou considère-t-elle l'espace comme un enjeu stratégique ?

Pour la première fois depuis des décennies, l'Europe ne dispose d'aucune fusée pour lancer ses satellites. Elle dépend d'un système de troc avec Moscou ou Washington. 

Le lanceur Ariane 6 sera au centre des débats et des polémiques. Les multiples retards dans le développement du futur lanceur lourd européen ont mis la filière spatiale européenne sous très haute tension. Il faudra attendre 2024 pour un premier tir. De plus, les nombreux dysfonctionnements du lanceur italien Vega-C, suspendu après un échec en vol, viennent un peu plus obscurcir l'avenir spatial européen.

Lily REY

Sources : Les Echos, RFI, La Tribune, France 24, Le Monde

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